Retrouvez toutes ces informations dans les livres de Serge DREY, ouvrages disponibles à la médiathèque de Fontcouverte:
- DREY, Serge. Fontcouverte de l'Escambouille à la Charente. Monographie. Editions de la Malle aux livres, 1997.
- DREY, Serge. Fontcouverte : images d'autrefois. Editions Le Passage des Heures, 2008
Les Ecclésiastiques
Jacques-Pierre VINAND(1745-1794)
Curé de Fontcouverte, né le 13 mars 1745.
Le 6 Germinal - 26 mars 1794 -, le directoire départemental décida de vider Saintes de tous les prêtres réfractaires.
Jacques-Pierre Vinand fut déporté sur un trois-mâts, Les Deux-Associés, qui avait autrefois servi à la traite des Noirs. Entassés les uns sur les autres, sans air, sans hygiène, épuisés par le manque de nourriture, dévorés par la vermine, tous ces hommes étaient un terrain tout préparé pour les épidémies qui ne tardèrent pas à se déclarer à bord.
Au fur et à mesure que l'état des déportés s'aggravait, on les débarquait à l'île Madame, l'île Citoyenne, comme on disait à l'époque.
L'abbé Vinand mourut le 7 septembre 1794. Il repose dans l' Ile Madame.
Jacques-Eutrope VALLEE (1843-1887)
Curé de Fontcouverte, fut ordonné prêtre en 1867.
De santé fragile, il dut renoncer très tôt au ministère paroissial. Il fut alors précepteur dans diverses maisons en Saintonge et à Paris, puis professeur à l’institution Saint-Pierre de Saintes.
En 1881, il fut nommé curé de Fontcouverte, paroisse de 590 âmes. Il était le 1er curé résident de l’église de Fontcouverte, et il étrennait le presbytère qui venait tout juste d’être bâti.
Outre son poste de curé à la paroisse Saint-Vivien, il occupait les fonctions de secrétaire de la Commission des Arts et Monuments historiques de la Charente-Inférieure et c’est à lui que nous devons l’ouvrage, paru en 1885, consacré à " L’Eglise et la résidence épiscopale de Fontcouverte ".
Jacques-Eutrope Vallée mourut le 11 février 1887 à Saintes.
Ecrivains et Poètes
Écrivain et poète saintongeais, René Guillot vécut une partie de son enfance et de sa jeunesse à Fontcouverte où son père, Arsène, exerçait les fonctions d’instituteur à l’école de garçons de 1904 à 1927. Plusieurs de ses romans comme " Taillis " ou " Les Contes de la Magie Rousse " ont pour cadre Fontcouverte.
Mais le roman le plus connu reste sans conteste « Crin Blanc » qu’il écrit après avoir vu, en 1953, le film d’Albert Lamorisse. R.Guillot écrit également des poèmes, une pièce de théâtre « Santona » jouée dans les arènes de Saintes en 1953 dont l’action se déroule en 52 av JC à Santona, capitale de la Saintonge.
Trois de ses romans sont adaptés à l’écran : « Le Fort de la Solitude », en 1948, d’après le roman « Ras El Gua », « L’Enfant Lion », 1993, d’après « Sirga La Lionne » et « le Maître des Eléphants », 1995, avec J Dutronc, d’après le roman éponyme, adaptés par Patrick Grandperret. R. Guillot est le seul écrivain français à avoir reçu le prix Andersen, le « Nobel » de la littérature pour la jeunesse (1964).
C’est en son honneur que la médiathèque porte désormais son nom.
Les vestiges de l’aqueduc de Fontcouverte ont inspiré ce poète parnassien de la Saintonge, comme en témoigne ce sonnet intitulé : " L’Aqueduc Romain ", extrait de son ouvrage " Au pays santon ", Aulard, Paris, 1933 :
« Bien souvent quand pensif, en errant je disserte,
Dans la vallée aux arcs rompus de Fontcouverte,
(Nom transparent, témoin d’un travail surhumain).
Je reste stupéfait devant la noble trace
Qu’ont laissée en ces lieux les mortels de ma race,
Et je m’enorgueillis d’être gallo-romain. »
est née à Bordeaux le 15 mars 1958 et décédée le 2 octobre 2017 en Belgique, est une écrivaine française. Après une enfance et une adolescence nomades entre plusieurs régions de France, de Belgique et de Hollande l'auteure se fixe à Saintes en 1982 puis à Fontcouverte en 2003.
La littérature a toujours été son domaine de prédilection et l'écriture son exercice quotidien. Après diverses activités qu'elle même qualifie d'alimentaires et un investissement dans des associations culturelles, elle a exercé les fonctions de Mandataire judiciaire à la protection des majeurs auprès du tribunal de Saintes jusqu'en 2003.
En septembre 2015, Anne Bert est diagnostiquée avec une sclérose latérale amyotrophique, mieux connue sous le nom de « maladie de Charcot », diagnostic qu'elle rend public le 2 janvier 2016. Dès lors, elle s'engage dans le débat autour de la question de la fin de vie. Ainsi, elle adresse, le 15 janvier 2017, une lettre ouverte aux candidats à l’élection présidentielle dans laquelle elle réclame « le droit de choisir sa fin de vie » et soutient les pétitions en ligne pour la légalisation de l'aide active à mourir.
Elle annonce début septembre 2017 son intention de se rendre en Belgique pour se faire euthanasier. C'est dans le service de soins palliatifs d'un hôpital belge qu'elle reçoit le 2 octobre 2017 une injection létale. Son livre "Le Tout dernier été", chronique de son ultime été chez elle, en Charente Maritime, paraît deux jours après son décès, le 4 octobre 2017. Un témoignage révolté, mais aussi « une ode à la splendeur du monde qu'elle va quitter ».
Né à Rochefort sur Mer en 1946, il enseigna l'allemand au lycée J. Monnet à Cognac (16), puis au lycée Bellevue à Saintes (17).
Passionné de généalogie et d'histoire locale, il a fait paraître, en 1997, une monographie de Fontcouverte , sa commune d'adoption à laquelle il demeure très attaché depuis 1979.
Partageant ses loisirs entre la vie de sa commune, le jardin et l'écriture, il a mis trois années à reconstituer patiemment la vie originale, contrastée et riche de René Guillot, le célèbre auteur de « Crin Blanc ».
En 2008, il a fait paraître un livre de mémoire agrémenté de textes et de photos qui nous permettent de « remonter le temps » puisque cet ouvrage nous conduit, entre 1880 et 1960, au coeur du village de Fontcouverte.
Les peintres célèbres
Le château de Rochemont : Paradis des peintres
Le château est situé face au logis de la Charlotterie de l'autre côté de la RN 150 qui conduit de Saintes à St jean d'Angely.
Le chatelain Etienne de Baudry hérita du château en 1847. Ruiné, il dut revendre le château à Théodore Guillet en 1884.
Photo de Serge DREY
C’est dans le cadre enchanteur du château de Rochemont que s’installa le peintre Gustave Courbet lors de son séjour en Saintonge.
Il arriva à Saintes fin mai 1862, accompagné du journaliste et critique d’art Castagnary. Là, les attendait un ami commun, Etienne Baudry, le propriétaire du château de Rochemont.
Du jour de son arrivée à Rochemont, la vie nouvelle qui s’offrit à Courbet fut pleine d’agréments. Dans une lettre, adressée à son amie Léontine Renaude en date du 4 juin 1862, Gustave Courbet écrivait : J’habite seul ce château à dix minutes de la ville chez un ami charmant et sa maîtresse. Je suis en pleine félicité... ".
Gustave Courbet s’amusait beaucoup à Rochemont. Mais il y travaillait également beaucoup. " Je suis ici ", écrit Courbet dans une lettre, adressée à Jules Troubat, " à travailler comme un nègre. Je fais des femmes nues et des paysages dans le plus joli pays qu’on puisse voir... ".
En septembre 1862, Courbet quitta Rochemont pour rejoindre Port-Berteau, près de Fontcouverte.
Jean-Baptiste Camille COROT (1796-1875)
Quand il sut la présence deGustave Courbet à Fontcouverte, Corot accepta l’invitation que Baudry lui lança car il connaissait déjà la région.
Corot et Courbet s’étaient connus lorsqu’ils peignaient ensemble à Marly. Debout dès l’aube, Corot plantait son chevalet dans le parc dont la beauté le ravissait. " Ces lieux sont mes champs Elysées " se plaisait-il à répéter.
Impatiemment attendu en Limousin, Corot dut reprendre la route. Il partit, regretté de tous, mais promit de revenir bientôt. Il fut, en effet, très apprécié en Saintonge du fait de son amabilité et de sa peinture qui s’accordait si bien à nos paysages.
Louis-Augustin AUGUIN (1824-1904)
Au nombre des amis de Baudry figurait également le peintre Louis-Augustin Auguin. D’abord élève de Cogniet, il prit ensuite conseil auprès de Corot. Il peignit d’après nature des sites de l’ouest de la France et des Pyrénées. Etienne Baudry fit aménager à son intention un magnifique atelier à Rochemont " où le maître a fait de longs séjours durant quatre années : 1860-1861-1862-1863 ", comme le signalait lui-même Baudry dans une lettre de 1904 adressée à Mlle Dinguidar, légataire universelle d’Auguin.
Hippolyte PRADELLES (1824-1912)
Dans le sillage d’Auguin venait le peintre Hippolyte Pradelles, né à Strasbourg en 1824. Après avoir fait carrière dans l’armée, il se lança dans la peinture de paysages et de sujets militaires et débuta au Salon en 1863. En mai 1865, il ouvrit un atelier de peinture à Saintes, rue Eschassériaux, et plus tard rue des Chanoines. Grâce à des relations, il fit la connaissance d’Auguin, alors que celui-ci séjournait à Rochemont. Les deux artistes n’allaient pas tarder à devenir des amis inséparables. Pradelles avait toutefois une préférence pour l’aquarelle.
Il est l'un des quatre artistes, avec Louis-Augustin Auguin, Camille Corot et Gustave Courbet, qui forment l'éphémère « groupe du Port-Berteau » réuni en 1862-1863 pour peindre de concert en plein air, sur les bords de la Charente à Bussac-sur-Charente, des paysages d'inspiration naturaliste
Georges MIGNET (1864-1935)
Saintais d’origine, il fut également élève d’Auguin. Paysagiste convaincu, il s’attacha à peindre les matins de brume sur la Charente comme dans sa Vallée de Fontcouverte, près de Saintes, 1887.
Tableau : La Charente au Port-Berteau. peinture à l'huile. 1916. Musée de Saintes
Louis-Ernest LESSIEUX (1848-1925)
Ce Rochelais a immortalisé par le fusain les rives de la Charente et de ses affluents.
Exposition de Rochefort, 1882, La vallée de Fontcouverte, aquarelle.
Les peintres actuels
Jean-Louis Adalhen Miailhe
Dans le cadre des Itinéraires d'Artistes 2010, Jean-Louis Adalhen Miailhe présentait au public ses tableaux de peinture baroque. Ses sources d'inspiration sont la joie de vivre, la gaieté et l'humour; thèmes qui se retrouvent dans des scènes de la vie quotidienne. Son imagination vagabonde à travers la démesure des personnages surréalistes de carnaval aux couleurs vives. Peintures imaginées, mais également peintures ressenties de femmes berbères, de danseurs de tango argentin et de villa marocaine.
Né à Saintes, Dominique Brochard s'installe à Fontcouverte en 1978. Il expose en France et à l'étranger. Sa fierté picturale est l'exposition au Salon des Artistes Français au Grand Palais à Paris en 1991.
Techniques : Aquarelle, huile et acrylique. D. Brochard peint sur des thèmes comme le Jazz, la corrida, puis les six dernières années : "Bien au large du Phare de Cordouan" et "Verticales Boisées".
Né en 1951, Jean-Luc Marcelli peintre impressionniste cherche à saisir la transparence de l'eau, à capter la luminosité si particulière de la Charente maritime et des bords de mer, à traduire les atmosphères.
Peintre autodidacte, Jean-Luc Marcelli s'est formé au contact des grands maîtres pour la peinture à l'huile en les copiant. Pour l'aquarelle, il a suivi des stages en particulier avec Maryse De May et Xavier Swolfs .
Il peint aujourd'hui indifféremment à l'huile ou à l' aquarelle qui lui permet de saisir cette luminosité si particulière de notre région et des bords de mer.
Faire vibrer les couleurs et la lumière, saisir la transparence de l'eau grâce à l'aquarelle, peindre au couteau pour traduire l'âpreté d'un paysage de montagnes, aller vers l'abstraction pour traduire les images vues à La Rochelle, J-L Marcelli explore tous les chemins de la création.